ZOOM sur une pépite !

La sculpture de saint Maurice à cheval sur le tympan de l’entrée sud de l’église et de ses légionnaires ...

L’oeuvre est signée Joseph-Hugues Fabisch, elle a été réalisée en 1861, date à laquelle le clos et le couvert furent terminés. Il faudra attendre 1876 pour que l’intérieur le soit également.

En l’an 286 en Suisse près de Martigny, 6500 soldats furent mis à mort pour insubordination. Parmi eux Maurice d’Agaune commandant de la légion thébaine.

Le récit d’Eucher de Lyon

« Il y avait à cette époque une légion de soldats, de 6 500 hommes, qu’on appelait les Thébains. Ces guerriers, valeureux au combat, mais plus valeureux encore dans leur foi, étaient arrivés des provinces orientales pour venir en aide à Maximien. Comme bien d’autres soldats, ils reçurent l’ordre d’arrêter des chrétiens. Ils furent toutefois les seuls qui osèrent refuser d’obéir.

Lorsque cela fut rapporté à Maximien, qui se trouvait alors dans la région d’Octodurum (Martigny), il entra dans une terrible colère et donna l’ordre de passer au fil de l’épée un homme sur dix de la légion, afin d’inculquer aux autres le respect de ses ordres.

Les survivants, contraints de poursuivre la persécution des chrétiens, persistèrent dans leur refus. Maximien entra dans une colère plus grande encore et fit à nouveau exécuter un homme sur dix. Ceux qui restaient devaient encore accomplir l’odieux travail de persécution. Mais les soldats s’encouragèrent mutuellement à demeurer inflexibles. 

Celui qui incitait le plus à rester fidèle à sa foi, était le futur saint Maurice, commandant de légion et secondé par ses deux officiers, Exupère et Candide, encourageant chacune de ses exhortations, Maximien comprit que leur coeur resterait fermement attaché à la foi du Christ. 

Il abandonna tout espoir de les faire changer d’avis, il donna finalement l’ordre de les exécuter tous. Ils déposèrent les armes sans discussion ni résistance, se livrèrent aux persécuteurs, tendirent le cou et furent ainsi passés tous ensemble au fil de l’épée des bourreaux. »

Les palmes qui ornent les murs et le sol de l’église sont en mémoires de chaque soldat exécuté.